Il s’agit de T.S., Ivoirien, intendant, âgé de 39 ans et S.C., 56 ans, Burkinabè ; A.P., 53 ans et G.S.M., 39 ans, tous deux Ivoiriens, et M.B., 22 ans, Malien officiant comme agents de sécurité au sein de ce lycée. Sentence prononcée par le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, le vendredi 5 janvier 2024.
Selon la plaignante, Menan Mehaud Victorienne, proviseur du lycée moderne de Port-Bouët, c'est en mi-septembre 2023 qu’elle a fait le constat de la disparition de ces tables-bancs. Période qui correspond à l’intendance de T.S., chargé du budget et du matériel du lycée. Alors que ce dernier avait effectué sa passation des charges, le 5 octobre 2023.
« L’école ne peut plus pourvoir des places aux élèves parce qu’il y a un manque », a déclaré le proviseur. Ajoutant qu’elle a interpellé l’intendant sur ce fait.
Pour sa part, T.S. a déclaré n’avoir pas été interpellé sur la situation qui prévalait. Il a admis avoir notifié 860 tables-bancs à l’administration dans le document de passation des charges comme disponibilité.
Pourtant, les vigiles ont expliqué dans le procès-verbal et à l’audience qu’ils ont procédé à la vente de résidu de bois pour « la sécurité des élèves » sur ordre de l’intendant.
Des tables-bancs usées de l’établissement qui devraient en principe être réparées par l’intendance ou le Comité de gestion des établissements scolaires (Coges). Chose que T.S. a lui-même reconnu à la barre.
Le président du tribunal les a donc condamnés avec des circonstances atténuantes à 15 jours d’emprisonnement estimant qu’il s’agit du matériel de l’Etat qui ne peut être vendu que par lui-même.
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